LUNE DANS LE BROUILLARD
Tu es là, je le sais, derrière le brouillard
je ne te vois pas bien, loin,
sortie de mon vide intérieur qui me bouffe
ton image s’estompe, mirage,
flou, mes mains n’attrapent rien,
et mon esprit divague
entre des poteaux télégraphiques
sages, sans messages,
mais tu tiens bon la barre, je le sais
dans la mer houleuse
mer de brouillard où
même ma boussole se tait
rares éclaircies qui m’aveuglent
appel des fonds, tentation,
se lover dans l’absence
même pas rêver
le fil du temps tisse son voile
qui me cache tes beautés
où es-tu, ma dame?
derrière les milliers de maisons
à l’autre bout de la ville, loin...
ce soir la lune est pleine
oeil de chat dans ma nuit muette
la lune n’a jamais rien à dire
et c’est peut-être mieux comme ça
sa lumière devrait me suffire, magique,
le penser de toi m’irradie
je plane dans les hautes sphères
mais tomber, peur de tomber,
chute vertigineuse
dans tes bras? plus de bras,
le moelleux du brouillard
où même ton idée se fluidifie,
ne pas s’évanouir, attendre le vent
le vent qui t’emporte, comme une vague
qu’on ne peut saisir
vague à l’âme qui transperce
mais tu es là, je le sais
derrière le brouillard
où mes bras tentent une dernière brasse
un dernier saisissement tendre
une joyeuse pensée qui m’effleure
peut-être un souvenir
qu’ils sont tristes parfois
les souvenir qui creusent ton absence
tu es là, je le sais
dans la courbure du vent
les hurlements du silence
la vie, la mort, qu’importe maintenant, loin.
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