Mots-coeur-Moqueurs

Mots-coeur-Moqueurs

Nous sommes de drôles de zanimaux

NOUS SOMMES DE DRÔLES DE ZANIMAUX

 

Je suis à cheval sur les principes, et, pour appeler un chat un chat, je n’aurai pas un bœuf sur la langue, j’ai d’autres chats à fouetter ! Je ne vous ferai donc pas avaler des couleuvres.

Mais, j’ai des fourmis dans les jambes, on va pas attendre que les poules aient des dents !

 

Imaginez votre collègue de bureau : c’est pas le mauvais cheval ; une araignée dans le plafond, un cafard dans la tirelire, l’air d’un chien battu. De plus il est têtu comme une mule, rien à faire pour lui tirer les vers du nez ! Bref, un drôle de zèbre.

Il est là dans son bureau, où une chatte ne retrouverait pas ses petits, sur son fauteuil tel un coq en pâte, à s’embêter comme un rat mort et à bailler aux corneilles, une vraie couleuvre !

Le patron, un vieux loup de mer, c’est sa bête noire. Vraie tête de mule, il se dit que ce boulot c’est de la confiture aux cochons ! et, à force de tourner comme un lion en cage :

 -   « Je vais lui voler dans les plumes à ce chien à foie jaune ! le ver est dans le fruit, je vais donner un coup de pied dans la fourmilière, cochon qui s’en dédit ! »

Il avait mangé de la vache enragée. Il entra dans son bureau comme un chien dans un jeu de quille, prêt à crier haro sur le baudet. Le loup était dans la bergerie, il fallait le tuer dans l’œuf !

Mais il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs : Ils avaient autrefois été copains comme 

cochon ; ça avait beau être le mariage de la carpe et du lapin, il fallait ménager la chèvre et le chou.

Ok ! Seulement fallait quand même pas être le dindon de la farce !

« Tu es fait comme un rat ! Brebis galeuse ! Tu n’es pas ici pour peigner la girafe ! »

Le collègue marchait sur des œufs ; mais au lieu de monter sur ses grands chevaux, fine mouche, ne sachant trop si c’était du lard ou du cochon :

« Il n’y a pas de quoi fouetter un chat ! Quelle mouche t’a piqué ? On est pas des bœufs ! Pourquoi tu me cherches des poux dans la tête ? Je donne ma langue au chat. »

Alors le patron prit la mouche, le taureau par les cornes et du poil de la bête :

« Vas te faire cuir un œuf, on est pas la vache à lait, on ne te paye pas en roupie de sansonnet ! et rappelle toi que le boulot ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval ! »

Là, le collègue en prit un coup dans l’aile, ; il comprit qu’il y avait anguille sous roche, et qu’il avait tué la poule aux œufs d’or. Il était fait comme un rat !

Il fit l’autruche, et passant du coq à l‘âne :

« Je te garde un chien de ma chienne ! » rétorqua-t-il.

Il aurait dû le savoir, on n’attache pas son chien avec des saucisses !

C’était là son chant du cygne.

Il sortit, et traîna dans les rues comme un chien errant, heureux de retrouver le plancher des vaches.

Il y avait un vent à décorner les bœufs, un vrai temps de chien. Puis il se mit à pleuvoir comme vache qui pisse.

Il prit sa voiture ; un vrai froid de canard lui donna la chair de poule.

La nuit tombait, on était entre chien et loup, quand une voiture de police lui fit une queue de poisson.

« Mort aux vaches !!! » cria-t-il en faisant des appels de phares.

Il se gara devant un bistrot, il avait besoin de se remplir le cimetière à poulet.

Devant son demi il repensa à la scène : « son patron était un chaud lapin qui se tapait toutes les morues de la boîte, et il avait le culot de le payer en monnaie de singe ! Il devait avoir des oursins dans les poches ! Quel rat ! Sûr qu’avec toutes ces pochades il avait bouffé la grenouille ! »

Mais … quand on parle du loup…Son patron entrait dans le bistrot. Ici, il était connu comme le loup blanc.

Le collègue l’insulta comme du poisson pourri, paya son dû et sortit.

Dans la rue, pas un chat ! Rien d’étonnant, plaisanta-t-il, la nuit, tous les chats sont gris.

Il habitait à un saut de puce, à vol d’oiseau. « Quelle vie de chien ! » pensa-t-il, rien que l’idée de retrouver sa souris lui flanquait le cafard.

Ils s’entendaient comme chien et chat, et elle le faisait devenir chèvre. Pourtant, elle avait du chien avec sa taille de guêpe, et elle était comme un poisson dans l’eau avec leurs copains.

Mais c’était une vraie punaise de sacristie, tous les vendredi soir à faire le pied de grue devant le 

confessionnal avec toutes les grenouilles de bénitier du quartier, un sacré panier de crabes !

«  Moi, j’appelle ça faire l’âne pour avoir du son » se dit-il en aparté.

Avec ce froid et cette pluie, il avait fini par attraper une fièvre de cheval. Il décida néanmoins de rentrer chez lui, carrément se jeter dans la gueule du loup.

Mais qui de son patron ou de sa poule lui faisait le plus peur ?

Il se dit :  «  Je vais étouffer l’affaire dans l’œuf et noyer le poisson, sortie de confesse elle ne cherchera pas la petite bête, pas question que je soit encore le pigeon ».

Chargé comme une mule qu’il était, il ne rêva plus que de dormir en chien de fusil dans son plume, quitte à se coucher avec les poules.

Arrivé chez lui, elle l’attendait avec le rouleau à pâtisserie !

«  Ah ! te voilà, toi ! poule mouillée » lui secoua-t-elle les puces, « tu ne vaux même pas un pet de lapin, espèce de canard boiteux ! »

Comme prévu, elle hurlait avec les loups. Devant cette agression, il se sentit comme une poule qui aurait trouvé un couteau.

«  Quoi ! quoi ! Qu’est-ce que tu as à te dresser sur

tes ergots ? t’as bouffé du lion ou quoi ! Minute, papillon ! t’es complètement ravagée par les mites à fromage ! » 

lui rétorqua-t-il.

Elle, en vrai mouton enragé :

«  Et mon cul, c’est du poulet ? espèce d’âne bâté ! »

Ils se regardèrent en chien de faïence, puis…

L’alcool…le désespoir…pris de panique, il lui fit le coup du lapin…

Cinq minutes il tourna comme un fauve dans la pièce, puis il prit l’escalier en colimaçon, s’affala sur son lit, et dormit comme un loir jusqu’au lendemain matin.

A 9h il prit son petit déjeuner dans la cuisine, et en entrant dans le salon il aperçut sa femme allongée sur le tapis.

 - «  Merde ! Y a un loup !...Y a pas de lézard, faut que je m’en débarrasse ! »

Il la chargea sur ses épaules en ahanant, c’est que malgré ses mollets de coq, elle pesait un âne mort.

Il la mit dans le coffre de la voiture, prit sa canne à pêche, et partit vers la rivière pour taquiner le goujon…



02/12/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres