Mots-coeur-Moqueurs

POÉTIQUE DE L’ASTICOT

“C’est la poétic-tic des gens d’âme”.

La poésie est un système métrique dans le quel il faut essayer de ne pas se prendre les pieds. En général on oppose poésie à prose, mais on peut quand même faire de la prose poétique ou des poèmes en prose, on appelle ça faire de la proésie.

Si on craint de faire de la prose car on a peur que les vers s’y mettent, ou si l’on n’ose faire des vers qui risquent de se mettre en prose... Dans les deux cas prendre un bon vermifuge, sinon vous courez à la cata-strophe et ça vous fera les pieds.

On fait des vers avec des pieds, ce sont des vers à pied ou pieds de vers. Mais on peut aussi avoir un vers dans le nez, ne pas oublier de leur faire du pied; la plupart des poètes ne composent pas sans un vers dans le nez ( plutôt du rhum, sinon on rame pour faire des rimes ), car les poètes, piqués des vers, les pots aiment. 

Alors, commencer par tailler une plume, puis tirer délicatement les vers du nez, avec un pince nez, prendre son pied envers et contre tout, puis mettre un pied devant l’autre, et c’est ainsi que, pied à pied, on a des vers, qui vous font des pieds de nez!

Le plus souvent le poète fait des vers solitaire, mi-sot mi-sel sinon ça ne rime à rien. Chacun fait ses vers à soi inspirés par sa nymphe, avec rythmes et rimes pour savoir sur quel pied danser.

Le poète chante l’amour en vers galants. Le we il se met aux vers à la campagne, et fait des vers de terre où il conte fleurette, ou des vers à bouteille s’il se trouve au milieu des vignes, car là il trouve de belles images à mettre sous vers, et la rime, elle, vous en met plein les yeux. 

De temps en temps il fait des vers devins un peu ésotériques, mais quand il en fait trop il finit par se noyer dans un vers, car il perd pied. Alors il devient tout vers, entre à l’Académie, et ses vers se transforment en asticots.