Mots-coeur-Moqueurs

Rebelle (mardi 19 Juillet 2011-17h)

Que ce silence est lourd

Ne pas savoir, ne rien savoir,

Où es-tu?

Je savais bien que tu irait

Tu en mourais d’envie

Trop d’horreurs sous tes yeux

Et ton grand coeur désespérait

S’impatientait

Je suis sûr que tu as couru

Pour braver enfin 

Ces brutes sans âme

Ces brutes infâmes

Pour arrêter le chaos 

De tes deux mains nues

Courage et fierté

Sans un regard en arrière

Pour aller prendre la rue

Puis ce sont ces brutes 

Qui t’ont prise, toi!

Mais on arrête un corps, 

Pas une âme

Je vois tes yeux qui brûlent

D’une flamme intérieure qui te grandit

D’une foi dans l’accomplissement d’un destin

Pas de peur dans ton beau visage

Au sourire intérieur 

Qui te fait si belle

Fierté, courage

Le danger ne t’a pas effrayée

C’est le devoir qui t’a poussée

Mais c’est surtout la joie

La joie de retrouver 

Ta propre liberté

Pour l’offrir à tous les opprimés

Insurgeons-nous! Ô toi la rebelle

La révoltée, la en colère!

Quelle plus grande preuve d’amour

Pour ton pays, tes frères!

Audace jusqu’à l’horizon des déserts

Dévouement jusqu’au delà des mers

Femme universelle je te loue

Épanouie, glorieuse sous le sourire des dieux

Bonheur du début du monde

Tu réjouis mon coeur.

(Ce jour là à 17h quand j’eus fini ce poème, Dania me téléphonait de Damas pour me dire qu’elle venait de sortir de prison.)