Mots-coeur-Moqueurs

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VERS L'ORIENT

 

 

VERS L’ORIENT.

 

Aurore a revêtu son aube de rosée

Ale sommeille encore dans ses noirs crépuscules

Une douce brume berce notre envolée

Des collines de sable à nos paupières ondulent.

 

Les dieux nous font escorte aux pierres nébuleuses

D’Apamée la secrète; la citadelle veille

Sur les millénaires envolés, ténébreuse,

Nos pas divaguent sur les sentiers de corneilles.

 

Nos culs posés sur le roc, le vin du Liban,

Deux petits chats espiègles en quête de miettes,

Nous fîmes un festin digne de Chanaan

Sous un ciel de laitance, à la bonne franquette.

 

Qalaat el-Moudiq, une fée rouge rose

Nous jette un sortilège aux charmes planétaires.

Puis la route du Ghab jusqu’aux pierres calcaires

Du Djébel Zawiyé, aux beautés amauroses.

 

La ville s’est pendue dessous les oliviers,

Al-Barah, ville morte, et nos pas dans la glaise

Se perdent aux frontons d’églises mausolées,

Ruines grises qu’un soleil vespéral apaise.

 

Et la nuit nous surprend vers la ville éminence

aux souks envoûtés, halte des commerçantes

Caravanes de soies, de l’Inde et de Byzance.

Épices et savons, fragrances entêtantes.

 

L’Euphrate nous fait signe comme une espérance,

Fleuve légendaire dompté par les humains,

Ses berges ondoyantes appellent nos errances

Sur des chemins de terre, ocres, verts, incertains.

 

Je sais tous les éden et les eldorado

Un beau soleil d’orage engendre l’arc-en-ciel

Les collines alentour s’étagent crescendo

Le fleuve d’Arménie baigne un pays de miel

 

Un paysage d’eau doucement nous éveille.

Sur la terre safran où des bédouins s’affairent

Paissent de grands troupeaux que des enfants surveillent

Ô Euphrate, ô langueur, préserve tes mystères!

 




02/12/2011
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